Un beau jour, je me baladais sur le PS Store en cherchant d’éventuelles promotions sympathiques, et puis je suis tombé sur Unearthed. Avec un logo comparable à celui des aventures de Nathan Drake, et un prix de 0,75 euros défiant toute concurrence, je l’ai immédiatement acheté pour le tester. Mais c’était une belle connerie…
You are my treasure
Allez, je vais commencer par vous spoiler : ce jeu est une pure merde ! Mais je vais quand même prendre le temps de vous en parler plus en détail. Vous incarnez Faris, aventurier en quête de trésors partant en expédition avec votre soeur Dania, archéologue. Malheureusement les méchants ne l’entendent pas ainsi et feront tout pour vous barrer la route, et ils sont armés ! Vous allez donc devoir vous déplacer aux 4 coins du monde pour trouver les précieux tout en évitant d’y rester. Clairement, on ressent les influences (non cachées) des excellents Uncharted et Tomb Raider. L’histoire se déroule intégralement au Moyen Orient, mais seul le scénario vaudra le coup d’être lu, car une fois le jeu lancé on déchante très très vite. Avec son gameplay pourri, ou hyper approximatif pour rester poli, nous faisons face à tout ce qui se fait de pire dans un jeu vidéo. Même si sorti en 2013 grâce au travail de l’équipe Semaphore (en Arabie Saoudite), ayant eu l’honneur de développer le premier jeu vidéo au Moyen Orient, le déplacement du protagoniste est rigide comme pas permis, la visée de ses tirs est hasardeuse, et les mouvements de caméra peuvent facilement provoquer une petite nausée… et pourtant j’ai eu envie d’aller au bout de l’aventure, en évitant au maximum de zapper les cutscenes, sensées être plus abouties que le reste, mais en vain.
Uncharted du bled
Graphiquement à mi chemin entre une PS2 et une Nintendo 64, les blocs rectangulaires assemblés faisant offices de personnages prouvent le manque de moyens de la petite équipe de développeurs, et ont l’avantage de faire réaliser les prouesses qu’on peut faire partout ailleurs. Différentes phases d’actions s’ouvrent à nous. Tantôt jeu d’aventure, parfois jeu de shoot, ou même jeu de combat, la variété est telle que l’appréciation du gameplay est nulle. Rien n’est maîtrisé, tout est brouillon, confus. Mention spéciale pour les courses poursuites en voiture : Vous partez à droite de l’écran ? La map est rechargée en apparaissant côté gauche… No comment ! Clairement, les phases s’enchaînent et ne se répètent pas, mais les bugs rencontrés ne font qu’agrémenter une liste bien trop importante. Je dois tout de même vous avouer que je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer, surtout qu’il vous faudra seulement 1h30 pour arriver au bout. Certes, c’était discutable au prix original de 8 euros, mais à soixtante-quinze centimes, on en a pour son argent ! Quand je vous parle de bugs, sachez que sur les 5 joueurs de la trophy whore, TOUS ont vu leur console freezer au moins 1 fois pendant le premier run, voir 2 pour les plus malchanceux, mais quelle perte de temps pour la collecte de trophées. En tout cas, le jeu se veut très accessible avec ses traductions disponibles en 21 langues, en plus des doublages anglais ou arabes ! On se demande si tout le budget du développement n’est finalement pas passé là.
Trophées
Il nous a fallu entre 1h15 et 2h pour tout terminer et collecter l’ensemble des trophées, clairement le gros point positif du jeu pour les chasseurs de trophées, mais je pense que j’ai préféré faire le platine de Cabela’s Adventure Camp, largement plus plaisant (et plus rentable en terme de trophées aussi). Après, on peut se dire que 0,75 euros pour 7 trophées (sans visuels), c’est très rentable !
Voir la liste des trophées pour Unearthed – Trail of ibn Battuta – Episode 1
Et donc ?
Les 0,75 euros sans doute les moins bien investis de ma vie dans un jeu vidéo. Moche, injouable, et (heureusement) court sont les meilleurs adjectifs pour qualifier cette petite bouse… pour laquelle je serai tout de même curieux de voir un éventuel épisode 2. Je ne pense sincèrement pas qu’on puisse faire pire que ça !
Note : 2/10 (test réalisé par JohnCouscous)