Quand j’ai fourni une clé de test de Wild Hearts sur PS5 à X_Daarken, j’ai senti qu’il avait beaucoup de mal à exprimer son ressenti sur le jeu. Il s’est tout de même prêté à l’exercice difficile d’écrire ses mots (et ses maux) que je vous laisse découvrir ci-dessous.

Test Wild Hearts

“Bon, Need for Speed Unbound, le remake de Dead Space, Battlefield, FIFA, ça va commencer à se voir, il nous faut vite une nouvelle licence !
La réunion venait de commencer, les grands pontes d’EA étaient tous présents pour ce qui doit être une révolution.
“on pourrait lancer un nouvel EA Originals ? – lança timidement un jeune homme
oui oui, excellente idée. Ça nous permet de gagner en popularité tout ça ! Il nous faut quelque chose de frais !!
… Un silence se fit entendre dans le bureau. Aucune idée n’émergea.
Et si… Il parait qu’Omega Force fait une suite à Toukiden…
Continuez… répondit le président de l’assemblée.
Alors c’est une suite a Toukiden, mais avec des animaux qui ont fusionné avec la nature. Ça se déroule dans des zones ouvertes dans un japon féodal coloré.
Ça me rappelle quelque chose…
Monster Hunter Rise ?
Oui c’est ça !!! Donc non”
Vociféra le boss, une femme leva la tête et d’un éclat de voix fit :
“ Oui mais !!! Et Fortnite ?
Comment ça Fortnite ?
Si on mélange Monster Hunter avec Fortnite, on peut construire à la volée des trucs et tout. Ça n’apporte rien mais ça parlera aux gamins !
C’est affreusement bête. Vous êtes augmentée. Appelez les, on lance leur jeu sous EA Originals, et on appellera ça “WILD HEARTS” !

Ni bien, Ni Azumal

Wild Hearts est un jeu de chasse de gros monstres, ou Monster Hunter-like, se déroulant dans en Azuma, une région peuplée par les Kemonos. Ces bêtes ayant fusionnées avec la nature d’une manière ou une autre (un gros sanglier qui manipule les ronces, un gorille qui joue avec le feu), et ayant trop de puissance en eux, cela provoque désastre sur désastre et perturbe l’équilibre même de tout cet univers inspiré par le japon des Samouraïs. Il en revient à vous de réguler ces horreurs car vous êtes un peu le seul chasseur compétent des environs. Notamment grâce aux pouvoirs des Karakuris. Objets tels que des caisses, des bumpers, des murs, des hélices pour aller plus haut, que vous pouvez construire à la volée comme dans Fortnite. Pour alimenter ce craft, le joueur va devoir couper certains arbres et détruire d’autres roches pour looter du fil. Voilà. Vous avez un résumé en 2 lignes de ce qui va différencier Wild Hearts de Monster Hunter Rise. Et c’est très peu. Tout le reste n’est qu’un vague copié / collé en moins bien, jusque dans les menus. Tout à le goût et l’odeur de MHRise. Le jeu va proposer 8 armes dont certaines déblocables en avançant dans le jeu, ce que je juge être une erreur.

Ces dernières me rappellent d’ailleurs beaucoup celle d’un autre jeu déjà évoqué dans ces lignes… La force de ce genre de jeu est de tout proposer dès le départ pour vous familiariser avec l’arme que vous jugerez la meilleure pour vous et l’amener tout au long de votre aventure. Vous retrouverez bien sûr la forge pour améliorer vos armes et armures avec les objets que vous obtenez en massacrant des Kemonos à la pelle. Vous allez aussi, bien entendu, retrouver les divers marchands et personnages qui vous aideront dans votre aventure et vous donneront des astuces ou des objets pour que vous sortiez vainqueur de vos combats. Et enfin, vous allez, de toute évidence, trouver des petits personnages qui peuvent vous aider dans vos confrontations, nommés ici Tsukumo. Le héros peut optimiser ces robots défensivement, utilitairement ou militairement pour vous épauler.

Wild Hearts

Wild Hearts : Kara-couci couça

Le cœur du jeu, ce sont les combats. Ceux-ci se déroulent dans diverses zones plutôt ouvertes. Les constructions que vous allez créer vont rester tout le long du jeu (du temps qu’un monstre ne le détruise pas) ce qui peut vous permettre de planifier vos combats bien en amonts, vous déplacer plus vite via des tyroliennes, ou simplement créer des campements pour vous reposer et donc créer vos propres checkpoints. En ajoutant une tente et une forge via vos crafts, ce sont de vrais havres de paix et de temps pour vous ressourcer que vous pouvez vous pouvez élaborer au gré de vos pérégrinations. Ce côté très libre rendu possible par l’ajout des Karakuris est très appréciable, il faut l’avouer. Ceci rend le jeu plus souple et votre héros paraît plus agile si on compare à beaucoup d’autres jeux du genre. CEPENDANT ! Les combats sont d’une incroyable frustration. Je ressors de tous mes combats, non pas avec le plaisir d’avoir vaincus, mais avec l’envie de casser mon canapé. Et cela se résume dans 2 aspects qui me révoltent.

Petit un, la caméra qui n’est PAS faite pour ce genre de jeu. Lorsque vous combattez un Kemono à votre taille, encore ça passe. Mais lorsqu’il est géant la caméra s’éloigne de vous et se bloque dans les décors en faisant des mouvements affreux qui m’ont donné envie de vomir. Elle devient complétement folle et gérer l’affrontement avec le monstre plus la caméra est totalement insupportable. D’ailleurs le boss de fin en vrai je crois que c’est cette caméra. Et alors là c’est avec des géants, mais même avec des plus petits c’est horrible car la caméra se perd un peu partout et n’importe comment rendant le combat confusant au possible et je vous promets que là j’écris tellement énervé que je suis en train de foutre mes touches de clavier en l’air !

Petit deux, quelque chose que je hais par-dessus tout, les attaques qui sont verrouillées sur votre tronche. Je n’ai aucun souci avec, par exemple, une attaque qui se verrouille et qui tombe là où vous étiez. MAIS. L’attaque qui vous suit bien longtemps, qui est auto guidée sur votre hitbox jusqu’à ce que l’ennemi fasse un demi-tour improbable sur lui-même, chose que vous ne pouvez pas esquiver puisque vous l’avez déjà fait en passant derrière lui, mais PAF ça vous touche quand même ! Cette attaque-là, je ne pardonne pas. Ce n’est pas une bonne bataille, c’est juste une injustice crasse pour rendre l’engagement difficile alors que ça ne l’est pas !

Je souligne par contre que toutes les créatures ont une phase normale et une phase enragée, ce qui est une bonne idée car cela apporte de nouveaux mouvements de boss ou des attaques plus puissantes, vous obligeant à réapprendre un peu le combat en son sein même. Mais en résulte que ces affrontements sont insupportables. Et comme Wild Hearts est un jeu de chasse… bah… C’est par conséquent d’une frustration intense.

Wild Hearts - Test PS5

Nippon Ni Mauvais (désolé)

Esthétiquement le jeu est remarquable. L’ambiance d’un ancien Japon transpire pas tous les pores du jeu, des couleurs chatoyantes, des champs de fleurs vives, des arbres de cerisiers en fleur… J’insiste aussi sur les très jolies armures qui vont permettre d’augmenter vos statistiques au fil de l’aventure pour devenir de plus en plus puissants. Elles vont aussi vous permettre d’obtenir des effets passifs pour être le vrai Dieu de ces terres et non pas ces petites bestioles qui partagent votre espace vital. La forme est donc réussie, mais le fond ? C’est un échec. Soyons francs, le jeu est techniquement très limite. C’est pauvre, l’eau est une des plus mal réalisée que j’ai vu depuis longtemps, certains environnements ne marchent pas et des textures semblent ne jamais charger. Alors heureusement qu’on reste à 60 FPS constants. On reste à 60 FPS constants hein ? Et bien non. Le jeu à l’audace de perdre quelques FPS dans des moments aléatoires.

Les Kemonos qui mélangent donc nature et bêtes sont tous très beaux et le fait qu’on s’éloigne du côté “Dinosaure” des Monster Hunter est une petite brise fraîche. Des loups de glace aux corbeaux de poison, on peut regretter malgré tout le peu de boss. Surtout que pas mal d’entre eux sont sont juste une variante d’une autre espèce, par exemple le Dos de lave et le Dos de lave Cobalt qui est son penchant glacé. Le tout est porté par une bande son totalement oubliable, je n’ai retenu aucun thème et certaines chansons sont carrément ratée, je deteste celle de l’Émeraude des cimes mais bon, c’est subjectif !

Mi Kemono Mi-Raisin

Wild Hearts souffle donc le chaud et le froid et est pour moi, le plus faible des EA Originals sortis jusqu’à maintenant. J’adore les Monster Hunter mais tous les défauts de cet opus d’Omega force m’ont tout simplement gâché l’expérience. Je lui reconnais de bons points, il peut plaire à des gens qui passeront outre ces défauts qui m’ont été fatals. Il sort aussi dans une période plutôt creuse en termes de MH-like. Des DLCs ajoutant du contenu sont prévus et peuvent améliorer grandement l’expérience. Malheureusement, le jeu a trop de défauts qui sont de grosses tâches au milieu d’un somptueux tableau. Le jeu se laisse regarder, mais quand on y regarde de plus près, c’est une déception.

Note : 6/10 (test réalisé par X_Daarken)

Que vaut Wild Hearts ?

Wild Hearts : Un vent d’air frais dans la nature nippone ?
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