Passé maître dans le genre du point’n click et après un très bon et surprenant Torchlight 2, Daedalic Entertainment se lance ici dans un nouveau genre, pas forcément facile à maîtriser, le RPG Tactique. Pari difficile, mais qui n’est pas si loin d’être réussi, surtout que le studio avait déjà touché à l’univers de l’œil Noir avec Les Chaînes de Satinav. Les dés sont jetés !
L’oeil au beurre Noir.
A peine le jeu lancé, que l’ambiance est posée, une forêt sombre et les grognements d’un loup en train de dévorer les entrailles d’une jeune fille qui nous regarde les yeux mourants. On a juste le temps de tuer la bête que les gardes sont là pour nous jeter en prison. Après un interrogatoire flou, nous voilà en prison accusé d’avoir tué la princesse, ouch ! Dans la cellule nous rencontrons notre premier compagnon, un nain qui nous permet de nous échapper. Après quelques combats dans la prison, nous voilà libre… l’histoire peut enfin débuter.
Pleinement tiré du (vieux) jeu de rôle papier de L’œil Noir, attendez vous dans Blackguards à retrouver tous les clichés d’un JDR classique. Le premier chapitre sur les cinq proposés sera malheureusement sans saveur (ni épices) niveau scénaristique, mais la trame saura évoluer en une histoire un peu mieux ficelée, même si elle ne casse pas des briques. Les dialogues sont téléphonés, déjà vu, et les personnages trop… classiques.
Les probas critiques
Niveau gameplay, le jeu est une bonne réussite le terrain divisé en hexagones rend le jeu de plus en plus tactique et chaque action devra être mûrement réfléchit si vous voulez être sûr de vaincre. Car les probabilités ne seront pas de votre côté. Vous savez quand vous lancez un D6 et que vous devez faire n’importe quel résultat sauf 1… et que ça arrive invariablement ? Et bien voilà, vous jouez à Blackguards.
Bon je grossi un peu le trait, mais on a par moment la sale impression de se retrouver contre une IA qui vous aime pas vraiment, les 85% de chances ont plus tendances à ressembler à des 50%, ce qui rend le jeu un poil difficile et frustrant . Mais attention, le plaisir est tout de même présent, lorsque l’on arrive à imposer sa tactique à l’adversaire grâce aux éléments interactifs de la map. Attirer ses ennemis dans une flaque de boue pour qu’ils glissent, ou détruire une structure pour la faire chuter sur un adversaire trop à couvert permet d’ouvrir les possibilités lors des combats.
Papiers s’il vous plait
Les feuilles de personnages aisément accessibles dans le menu entre chaque combat, vous permettront de faire évoluer votre petite équipe comme vous l’entendez grâce aux PA durement gagnés. Nouvelles compétences, sorts, augmenter ses caractéristiques, faire la balance entre le maniement de l’épée ou du bouclier,tout est là pour vous bichonner vos héros et en faire de parfaits combattants ou magos.
Seul petit bémol, les PA ne se gagnent pas assez rapidement, et surtout il vous en faudra beaucoup sur une seule compétence pour voir une réelle différence sur vos combats.
Et donc ?
Pour un coup d’essai Daedalic Entertainment nous sort tout de même un très bon jeu, difficile et frustrant certes, mais n’est pas le but d’un RPG tactique après tout ? Dommage que le scénario et le personnages soient une succession de clichés malhabiles, car même si cela n’est pas le fond du jeu, l’expérience s’en trouve un peu diminuée. Avec une bonne durée de vie d’environ 30h, les fans de RPG tactique trouveront leur bonheur.
Note : 6,5/10 (test réalisé par Zephiriel)
Enjoy