Dans un contexte où j’entends trop souvent des “vazy mé ya pa djeux sur Vita !” non fondés, voici encore une fois un titre aussi bon qu’original, qui se paie même le luxe d’être un must-have sur la portable de PlayStation. Pourquoi ça ? Voici tout de suite mon avis sur Zero Escape : Virtue’s Last Reward.
C’est quoi ?
Tout commence dans un ascenseur où Sigma, le personnage principal que vous incarnez, se réveille sans trop comprendre pourquoi il est là. En plus de rapidement découvrir une fille avec qui il partage ce réveil étrange, il apprendra qu’il devra essayer de s’en échapper sous peine de voir l’ascenseur chuter, et donc faire équipe avec cette inconnue pour y parvenir. Par la suite, vous vous rendrez compte que vous êtes 9 dans cette même situation avant d’arriver devant cette grande porte avec inscrit dessus le chiffre… Peut-être devrai-je m’arrêter là pour éviter de vous spoiler l’histoire, qui se révèle être très captivante, et pour laquelle on est tout de suite, très très vite mis dans le bain.
C’est beau ?
Globalement ce n’est pas le point fort du titre car tout est très sommaire au niveau des décors, mais ce n’est pas ce qu’on demande à ce point & click mélangé avec un visual novel (il s’agit d’un type de jeu vidéo, populaire au Japon mais peu connu en Europe, que l’on pourrait comparer à un “livre interactif”). Étonnamment, les personnages sont plutôt bien modélisés en 3D, mais ce n’était pas forcément nécessaire vu la qualité autre du reste du titre. Côté musique, l’ambiance est très prenante, sinon on omet les bruitages des “bips touches” un peu trop grossiers, mais j’ai été agréablement surpris de voir que les voix japonaises avaient été conservées, ça change !
C’est bien ?
Le scénario est tellement prenant, cela change radicalement de ce qu’on a l’habitude de voir. Si vous êtes un minimum à l’aise avec la langue de Shakespeare, il vous faut découvrir ce jeu PS Vita, uniquement disponible en boîte à l’import, ou sinon le SEN. Ce judicieux mélange entre choix capitaux pour progresser dans l’histoire et petites énigmes / casses-tête digne d’un professeur Layton, se révèle être dément ! Les alliés d’un jour pourront se révéler être les ennemis d’un autre, et il faudra faire attention en qui faire confiance si vous souhaitez sortir de ce calvaire. Tout ceci m’a un peu rappelé les films Saw, et surtout Cube. Petit plus que j’ai remarqué dans le jeu, s’il vous arriver de passer un peu trop vite les dialogues, sachez qu’il est possible de les revoir en appuyant sur la touche “haut” de la croix directionnelle, un détail fort agréable.
C’est long ?
La première fois, vous finirez le jeu en 6 ou 7h, ce qui passe assez vite, mais si vous prévoyez (comme moi !) de voir la vingtaine de (bonnes ou mauvaises) fins, tout de suite on approchera les 25/30h de durée de vie. Ce côté-ci rappelle l’excellent Heavy Rain sur PS3 (quoi, vous étiez passés à côté !??) avec des fins toutes assez différentes, où certaines d’entres-elles m’avaient vraiment marquées. Concrètement, si vous terminez le jeu une première fois, la tentation sera trop forte de passer à côté d’un scénario alternatif, et c’est cette addiction qui rend le jeu quasi-indispensable à tout possesseur de PS Vita (et parlant un minimum l’anglais tout de même, je le rappelle).
… et les trophées ? 🙂
Ils vous “obligeront” à terminer le jeu sous toutes ses coutûres, mais aussi à ne pas se laisser tenter par le mode Easy et vraiment se creuser les méninges. Clairement un platine qui risque d’être mien en 2013, sur mon objectif de 22, rappelons-le !
Guide des trophées pour Virtue’s Last Reward
Platine
Virtue’s Last Reward : Acquired all trophies.
Or
(secret) Escapest : Escaped everything on Hard difficulty.
(secret) Redacted : Found ALL the secrets!
A Consumate Collection : Found ALL the files!
(secret) Fire and Ice : Saw the end. Or maybe the beginning?
(secret) A Certain Point of View : Caught a glimpse of another time.
Argent
Doctor of Escapology : Escaped from sixteen rooms.
(secret) Tears in the Rain : Saw Luna’s ending.
(secret) Through the Looking Glass : Saw K’s ending.
(secret) Behind Blue Eyes : Saw Dio’s ending.
(secret) In Root Beer Veritas : Saw Tenmyouji’s ending.
(secret) An Equal and Opposite Reaction : Saw Quark’s ending.
(secret) Secret Agent Woman : Saw Clover’s ending.
(secret) Best Served Cold : Saw Alice’s ending.
(secret) Arms Race : Saw Sigma’s ending.
(secret) Time After Time : Saw Phi’s ending.
Bronze
Bachelor of Escapology : Escaped from the elevator.
Master of Escapology : Escaped from eight rooms.
Escapey : Escaped on Hard difficulty.
Classified : Found a secret.
An Eidetic Experience : Found a file.
(secret) To Each According to His Needle : Opened the first lock.
(secret) I Can’t Believe It’s Not Murder! : Opened the second lock.
(secret) Gotta Hand It To You : Opened the third lock.
(secret) If I Told You You Had A Nice Antibody… : Opened the fourth lock.
(secret) He Was Convicted of a String of Numbers : Opened the fifth lock.
(secret) No Lying Down On the Job : Opened the sixth lock.
(secret) Who Set Up Us The Bomb, Part 1 : Opened the seventh lock.
(secret) Why’d You Do That, You Dumas! : Opened the eighth lock.
(secret) Who Set Up Us The Bomb, Part A : Opened the ninth lock.
(secret) Some Days You Just Can’t Get Rid of a Bomb : Opened the tenth lock.
Every Ending Begins Somewhere : Saw any of the endings.
That Wasn’t Supposed to Happen : Saw any of the bad endings.
Et donc ?
L’essayer, c’est l’adopter ! Malgré un univers pas hyper bien modélisé, les différents choix et issues procurent une immersion totale dans ce genre de jeu très original (bien qu’il soit le 2ème de la série). Si vous faites partie des (trop) nombreuses personnes à critiquer le nombre de jeux sur Vita, je vous invite à faire au moins celui-ci en pariant que vous ne le finirez pas qu’une seule fois 😉
Note : 8,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)