Un long travail pour un projet qui a vu l’idée démarrer en 2004, plusieurs changements d’équipes et de studios. On peut largement dire que la mise au monde de Nioh s’est faite dans la douleur et que la moindre étape était une véritable bataille. Sauvé in extremis par les experts de la Team Ninja en 2010, qui a repris le projet de fond en comble, 7 ans après le jeu ne porte aucune trace de ces stigmates et c’est un vrai bonheur !

Recette : Un petit peu de Dark et un petit peu de Soul.
Les fans de la série de FromSoftware le savaient déjà et l’attendaient avec impatience. Nioh est comparé (à juste titre) à la série des Souls pour sa difficulté et son niveau d’exigence. Le gameplay y est très proche, avec des esquives, des coups rapides et d’autres plus forts et donc lents. Il vous faudra gérer votre jauge d’endurance pour chaque coup donné, et esquive à faire, surtout que tomber essoufflé ici laisse la porte ouverte à la mise à mort par votre adversaire. De la même manière, il vous faudra faire attention à votre barre de vie qui n’hésite pas à se barrer allègrement à chaque coup pris dans la gueule. Exigeant et calibré surtout, chaque coup dans la gueule, chaque écran indiquant que vous êtes “libéré de ce bas monde”, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même. Pas la peine de râler, vous le savez déjà, l’erreur est de votre fait, pas du jeu ! Cependant la comparaison va devenir de moins en moins évidente, et c’est là où Nioh est fort puisqu’il prend ses propres marques en devenant bien plus accessible qu’un Souls. Dans un premier temps, pas de monde ouvert, vous allez évoluer par niveau bien fermé et qui, même s’il peut se diviser en plusieurs environnements, aura bien un début et une fin. De la même manière, une boussole vous indiquera où aller si vous êtes perdu dans le niveau, pratique, et chaque monstre vous livrera tellement de butin que vous allez vite être dans l’impossibilité de tout ramasser.

Recette : Un peu d’Onimusha, un peu d’histoire Japonaise et de Bushido blade.
Niveau histoire vous incarnez William Adams qui manie aussi bien le Katana que la lance, que le marteau et autre armes à disposition. Personnage (tenez vous bien) historique puisqu’il est vraiment allé au Japon (l’un des premier anglais si l’on en croit Wikipédia) et est même devenu un samouraï là-bas. Respect Sir ! Même si je doute qu’il fut aussi badass à l’époque, et qu’il eut les mêmes pouvoirs, à savoir voir les yukaïs et de les combattre. Le Japon est donc envahi par les Yokais en question, les démons de la culture japonaise et notre alter ego Anglais va devoir les bouter buter un par un. De belles cinématiques vous feront souffler après chaque mission, et vous feront tranquillement avancer dans l’histoire qui, sans casser des briques, a au moins le mérite de ne pas être aussi cryptique qu’un Souls. Niveau gameplay, le jeu est un vrai plaisir à prendre en main. De base, cinq types d’armes disponibles mais surtout pour chaque type, vous allez avoir trois gardes possibles. Chacune d’entre elles permettant une stratégie de jeu et d’attaque bien particulière et ne sont pas à utiliser tout au long du jeu mais à modifier selon l’adversaire que vous combattez.

La garde haute vous permettra de faire des attaques infligeant beaucoup de dégâts mais sera bien entendu bien plus lente. La garde moyenne, celle que vous utiliserez le plus durant le jeu, est la garde la plus équilibré entre dégâts et rapidité, tandis que la garde basse inflige peu de dégâts mais est très rapide dans son exécution. Ce type de garde n’est pas sans rappeler un des meilleurs jeux de la PS1 à savoir Bushido Blade ! Savoir changer de garde en plein milieu d’un combat n’est pas seulement ultra stylé, mais aussi super utile ! Passer d’une garde basse à haute au bon moment pour infliger un coup fatal ou inversement pour s’échapper rapidement pourra vous sortir de pas mal de situations. Rajoutez à ça la gestion et récupération du Ki, qui est la jauge d’endurance, et vous trouverez des combats par moment assez retords ! Dernier petit détail qui a son importance, vous pourrez débloquer des techniques pour chaque type d’arme, ce qui vous permettra de faire évoluer votre technique de combat. Récupération de Ki plus rapide, pas de côté vous permettant de vous retrouver dans le dos de l’ennemi, garde au bon moment pour faire tomber l’adversaire et même des techniques de ninja seront déblocables… que demande le peuple ?

Trophées
Vous aimez souffrir ? Passer du temps sur un jeu enfin d’en débloquer le saint platine ? Vous êtes au bon endroit ! Noté 9/10 en difficulté, il vous faudra bien pour le platine un minimum de 75 heures pour y arriver. Sachez seulement que sur la fin, le jeu devient vraiment difficile et qu’il vous faudra être clairement patient.

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Et donc ?
Je n’attendais pas spécialement ce jeu, pour dire la vérité, je pensais avoir affaire à un ersatz de Dark Souls comme il en existe quelques-uns. Mais Nioh a su me faire relever le challenge et a surtout su prendre ce qu’il y a de mieux, autant dans un Souls que dans un Ninja Gaiden ou un Onimusha… Bref, c’est un très bon melting pot qui saura vous donner envie. Si vous aimez les Souls, vous serez forcément attiré par Nioh. Si les Souls vous ont fait peur, vous pouvez vous laisser tenter par Nioh car plus accessible.

Note : 8/10 (test réalisé par Zephiriel)

[TEST] Nioh sur PS4
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