Sorti en septembre dernier sur PC, Seasons after Fall avait surtout créé chez moi une impatience de le voir débarquer un jour sur consoles, et ce jour est enfin arrivé !

Renard, Chenapan !
Ma rencontre avec ce petit renard innocent remonte tout d’abord à une exposition en début d’année passée, dans laquelle on mettait en avant la place de l’art dans le jeu vidéo français. En effet, Seasons after Fall est édité par Focus Home Interactive et développé par Swing Swing Submarine, ce sympathique petit studio indé montpelliérain avec qui j’avais notamment eu l’occasion de discuter lors du What’s Next de chez Focus en février dernier, qui m’avait avoué que ce troisième jeu issu de chez eux est le premier qu’ils avaient voulu faire, mais qu’ils avaient d’abord tenu à mettre un pied dans l’industrie, en se faisant d’abord la main sur d’autres jeux. C’est peut-être ce qui fait qu’on ressent le boulot accompli sur Seasons after Fall.

Pizza quatre saisons
Il s’agit d’un jeu de plateformes, dans lequel on incarne un renard (la plupart du temps), où il faudra faire des des vas et vient dans les quatre principales zones de l’univers dans lequel vous êtes confronté, toutes reliées par un hub central. Comme son titre nous laisse à l’entendre, il faudra apprendre à manipuler les quatre saisons. Dans un premier temps, il faudra les récupérer (ou autrement dit, les débloquer) pour ensuite jouer avec, et ainsi accéder à de nouvelles zones. Pour vous donner un exemple, il est nécessaire d’appeler le printemps pour obtenir de la pluie qui pourrait remplir un lac, pour ensuite invoquer l’hiver provoquant le gel de ce lac, qui deviendra alors une nouvelle plateforme. C’est le genre de mécanique assez intuitive que l’on maîtrise vite et qui nous fait constamment progresser, sans jamais ressentir une réelle difficulté tant dès lors qu’on comprend le rôle et les effets provoqués par ces dites saisons. La prise en main et l’apprentissage progressif permet d’apprécier à sa juste valeur la logique (simple) que l’on nous impose. Ce qui m’a un légèrement dérangé, c’est notamment le fait que la roue des saisons ne soit pas dans le même ordre que la les saisons elles-même, car ça n’est pas logique de trouver l’été collé à l’hiver.

Poetic lover
Une fois l’introduction passée, on ne peut qu’apprécier les qualités graphiques du titre, et pas seulement. En suivant la (très) agréable narration, je me suis très rapidement laissé charmé par la beauté de ces tracés, qui peuvent être comparés à un livre éducatif pour enfant, dans un style parfaitement épuré dans lequel on se laisse guider avec envie. Le visuel ne faisant pas tout, je dois souligner qua la BO m’a parfaitement conquis ! D’un côté les musiques composées par Yann Vander Cruyssen (Morusque), puis enregistrées par un quatuor à cordes sont envoûtantes, de l’autre les voix (françaises du moins) ne sont pas en reste, car on y retrouve notamment les doubleurs de Elie (The Last of Us) ou encore celle de Gimli (Seigneurs de anneaux) qui accompagne parfaitement ce cadre poétique. Autant vous dire que l’enveloppe dans laquelle on est plongé fait tout pour parfaire notre balade, et c’est un véritable bonheur de sauter de branches en branches à la recherche de notre destinée.

What does the Fox say?
Là où le bât blesse un peu, c’est dans sa durée de vie, et peut-être la justesse de son histoire. Au début on a tout à découvrir, les saisons à récupérer puis à manipuler, et on prend très rapidement plaisir à vivre cette balade malgré son gameplay très simpliste, mais le dernier tiers du jeu se trouve être un peu plus lassant. Passées les 7 à 8 heures de jeu qui permettent de conclure l’histoire, et même si on a finalement pas vraiment le temps de s’ennuyer, on aurait finalement peut-être attendu plus de ce qui paraissait très prometteur au début. Après les rencontres avec les différents gardiens des raisons, on aurait presque l’impression qu’on a cherché à combler un passage sans trop savoir sur quoi cela pouvait aboutir. Notre renard du début semble tout de suite un peu moins fougueux, et nous un peu moins emballé, même si évidemment, ce n’est pas ce que j’en ai retenu une fois l’histoire terminée.

Trophées
J’ai déjà eu l’occasion d’en parler lors d’un article dédié, mais il est possible de juste savourer le jeu une première fois, avant d’aller à la chasse aux trophées. Étant donné la faible durée de vie du titre, cela devrait être un plaisir de la prolonger un peu pour obtenir ce trophée platine.

Trophée Platine Trophées Or Trophées Argent Trophées Bronze Voir la liste des trophées pour Seasons after Fall Trophées Bronze Trophées Argent Trophées Or Trophée Platine

Et donc ?
Malgré une dernière partie de jeu beaucoup moins emballante que le reste, Seasons after Fall est une très jolie balade tout aussi agréable pour les yeux que pour les oreilles. À ce prix (moins de 15 euros), il ne faut pas se priver surtout si vous l’aviez loupé à sa sortie sur PC !

Note : 7/10 (test réalisé par JohnCouscous)

[TEST] Seasons after Fall sur PS4
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