Après quelques jours d’utilisation plus ou moins intensive de la Switch, et il est l’heure de vous livrer un premier test. Vous attendiez un avis complet sur le dernier Zelda ? Ça sera pour plus tard, car aujourd’hui on parle de Bomberman R !

Elle est où la caméra ?
33ème jeu de l’histoire de cette fabuleuse saga née en 1983 sur MSX et ZX Spectrum, mais malheureusement loin d’être le plus mémorable. Bien qu’il soit difficile de rater un Bomberman, Konami s’est payé le triste luxe de louper ce rare jeu de la line-up de la console, et c’est bien triste… J’ai tout d’abord commencé par le mode solo (intégralement jouable en coop), où après une intrigue assez rigolote dans laquelle seul le Bomberman blanc est pourvu d’un sens de la raison, il emmène avec lui ses confrères d’autres couleurs. Passé ce message digne d’une pub Benetton quelque peu litigieuse, on ira se balader de planète en planète afin de remettre les choses dans l’ordre. Très vite, on découvre alors le choix peu judicieux de ce placement de caméra fixe en pseudo 3D isométrique qui n’est là que pour gâcher l’expérience là où celle du mode multi est plus traditionnellement en vue de haut. Passé ce gros défaut, et à part quelques boss aux patterns tantôt intéressants, on aura surtout pour seul intérêt restant de collecter du crédit virtuel, utile à l’achat d’accessoires cosmétiques pour nos héros, ou encore des stages spéciaux. La déception s’installe, doucement.

Bomb story
Peut être aurais-je du commencer par un petit rappel, mais si vous n’avez jamais joué à un Bomberman, il serait peut-être le temps de penser à construire votre culture jeux vidéo ! En tout cas, le but est simple, car il suffit de faire exploser vos ennemis (humains ou non) grâce à des bombes, tout en se servant d’items récupérés sur votre terrain de jeu. Ces derniers vous serviront à augmenter votre nombre de bombes simultanées, leurs portées, ainsi que votre vitesse de déplacement (pour les classiques), mais aussi des plus rares permettant de donner des coups (de pied ou poing) dedans pour ne citer qu’eux. Bien que le modes solo offre (légèrement) plus de possibilités, le cœur du gameplay se trouve dans cette recette intemporelle.

Il est où le fun, il est où ?
C’est pour retrouver cette passion pour ce jeu simple, pour laquelle mon appréciation personnelle avait atteint son sommet lors du premier épisode DS, grâce auquel je participais même à des tournois sur mes pauses déj il y a environ 10 ans, que je me suis lancé dans le mode compétitif des ligues online. Mais grâce (ou plutôt “à cause”) d’un online qui lague à fond, j’ai eu l’impression de me retrouver technologiquement 15 ans en arrière tant c’est injouable. Sur la dizaine de parties tentées qui prouve un certain masochisme (ou de la patience, au choix), mon perso mettait entre 0,5 et 1 seconde à réaliser l’action voulue, ce qui est juste intolérable en 2017. Autant vous dire que j’ai ragé, et ce n’est pas mon joli taux de victoires (2/3 de mes parties environ 😎) qui a pu me consoler.

Reste le multi offline qui s’avère la seule raison valable d’espérer s’amuser avec des amis, jusqu’à un maximum de 8 joueurs, bien que je n’ai jamais essayé à plus de 4 en même temps, même si certains terrains de jeu jouent sur différentes hauteurs de niveau, ça n’est pas clair au premier coup d’œil. Je n’ai pas non plus eu l’occasion de connecter plusieurs Switch en parallèle, ce qui valait mieux plutôt que potentiellement risquer d’y trouver un autre souci technique. Ne gâchons pas ce rare côté positif. Je garde le plus triste pour la fin, mais même si le mode multi offline est le moins raté de tous, je suis particulièrement déçu par la précision des déplacements, partiellement dû au manque d’une croix multidirectionnelle sur la console, à moins que vous ayez investi dans un Pro Controller. C’est un peu moins la faute du jeu, mais n’espérez pas voir des compétitions à haut niveau tant c’est approximatif.

C’est NON !
Essayons de terminer sur une touche positive, et bien que le jeu soit à peu près mignon en 3D, je suis très fan des illustrations en 2D, surtout les quelques “cinématiques” du mode histoire. On a gardé ce petit côté kawaï, qui fait tous les charmes des protagonnistes. Dommage que seul le multi offline vaille à peu près la peine, mais si vous n’avez pas d’amis, investir dans ce jeu serait bien triste. Vendu au prix de 50 euros, il serait bien plus intéressant de garder ce budget pour l’acheter sur une console rétro, il existe trop de jeux pour envisager gâcher votre budget dans celui ci. Finalement, seul Mighty No. 9 avait réussi à faire pire en détruisant l’image d’un ancien jeu, pour d’autres raisons bien plus honteuses.

Et donc ?
Il était très difficile de louper un épisode de cette licence phare, et pourtant ce jeu est une réelle déception. Le pire, c’est que vous risquez d’avoir du mal à le trouver en occasion, du fait du son faible taux de production. Pourtant, mettre plus de 15/20 euros dans ce titre honteusement loupé serait vous manquer de respect…

Note : 3,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)

[TEST] Bomberman R sur Switch
Étiqueté avec :                            

2 avis sur « [TEST] Bomberman R sur Switch »

  • 24 mars 2017 à 13 h 58 min
    Permalien

    +1 pour Bomberman DS, par contre je ne pense pas que les problèmes de jouabilité viennent de la manette, @JohnCouscous avait déjà des déplacements approximatifs sur DS.

    Répondre
    • 24 mars 2017 à 14 h 02 min
      Permalien

      Rappelle moi combien de fois tu avais été champion déjà ?… La réponse t’aidera à savoir si c’est un problème humain ou technique 😉

      Répondre

Laisser un commentaire