Voilà déjà 1 mois que The Last Guardian est sorti sur PS4, et déjà quelques jours que j’ai terminé cette, disons-le, fabuleuse histoire avec Trico. Je crois que j’aurais du mal à l’oublier…

Back to 2007
Un jour, on se réveille à côté d’une “grosse bête”, sans vraiment comprendre pourquoi, sans trop savoir ce qu’il nous arrive, et pourtant on se sent déjà l’envie d’aller l’aider à la recherche d’une complicité dévouée, car déjà évidente. Ce gros animal, c’est Trico. Sorte de chimère, un peu chien, avec une queue de rat, de petites ailes, mais aussi des cornes, et qui semble avoir les réflexes d’un chat… une bête aussi bizarre qu’attachante, car très vite on se sent pris d’empathie, que l’on soit familier avec les chefs d’œuvres (de ce qu’on en dit) de Fumito Ueda ou non. Malgré le fait de ne jamais avoir joué à un de ses jeux, et n’ayant donc pas vraiment attendu pendant aussi longtemps que les fans la sortie de The Last Guardian, je ne voyais pas plus belle occasion de de me lancer dans cette jolie aventure. Dans cette histoire, on incarne ce petit garçon à la tunique blanche et orange, et aux bras tatoués d’une histoire que l’on cherche à vivre, à défaut de la comprendre. Vous en dévoiler plus serait vous gâcher le plaisir de la découverte, mais pour commencer cette histoire pleine de mystères, sachez qu’on ignore le nom de ce petit garçon.

Elle est où la caméra ?
Autant le dire tout de suite, The Last Guardian est une véritable plaie à jouer, et un gameplay aussi exécrable n’avait pas le droit de voir le jour en 2016. Les déplacements s’avèrent trop souvent approximatifs, la caméra est plus que capricieuse, et même si je m’estime être plutôt patient dans des jeux de type die & retry, The Last Guardian n’en faisant pas partie j’ai assez souvent ragé en sautant à côté de la plateforme que je visais, revenant à un checkpoint pas toujours intelligemment placé. Cette petite rage au fond de moi a trop souvent été accentuée par cette caméra bien trop capricieuse dès lors que j’étais assez proche d’un mur, d’un pilier, de la bête… bref, vraiment trop souvent ! Si on parle de la prise en main de notre personnage, qui aurait imaginé sauter avec triangle, touche qu’il est impossible de modifier dans un menu options beaucoup trop vide ? Fumito Ueda, apparemment oui. Fort heureusement, un rappel nous est remis à chaque fois que l’on se trouve devant un élément actionnable, comme par exemple pour baisser un levier il faut orienter le stick vers le bas, et pour retirer un tonneau du sol, il faut l’orienter… vers le bas aussi. Mais pourquoooooiiiii ?…

Teuliqu’eeeuuu
S’il on (re)parle désormais des déplacements, et bien qu’il soit possible de mourir, il ne faudra pas juger le réalisme de certaines séquences, comme quand par exemple vous chutez de 12 mètres de haut, et en ayant juste la jambe qui semble cassée… pendant quelques secondes seulement. Le gamin fait preuve d’une souplesse légendaire dès que la bête s’excite un peu, à s’en retourner le coude à rester accrocher à ses poils. Cela dit, s’il avait été expulsé à chaque sursaut de Trico, on aurait encore plus crisé sur le gameplay. Il m’est même arrivé (attention, retenez votre souffle…) de comparer certains passages d’ascension à un léger petit côté Uncharted, avec l’humour et la finesse en moins (c’est bon, vous pouvez souffler et ne pas être d’accord avec ça !). Évidemment, le cœur du jeu n’a rien à voir avec ce qu’on connait de chez Nathan Drake, mais il s’agit plutôt d’un Puzzle Game, dans lequel on cherche à grimper avec ou sans la bête, de manière à sortir de cet endroit. Bien que développé depuis 2007 mais avec une PS3 qui aurait difficilement permis de faire tourner le titre, on alterne entre plutôt joli à un peu fade / plutôt aliasé / pourvu de chute de frame rate dès qu’il y a un peu d’action à l’écran. C’est peut-être un peu plus beau sur PS4 Pro (je n’ai pas testé), mais c’est globalement largement acceptable, malgré un petit manque d’ambiance dans les musiques qui n’interviennent que trop peu souvent à mon goût. J’avoue tout de même avoir eu quelques petites sensations de vertige lors de certains déplacements, preuve de l’immensité apparente de l’univers dans lequel on est confronté.

Adieu Trico ?
Malgré ce gigantisme en question, le chemin semble la plupart du temps instinctif et logique, même si j’ai malheureusement du regarder un guide 2 ou 3 fois pour progresser (shame on me). Il m’aura fallu “moins de 15 heures” de temps de jeu selon le trophée (une douzaine selon mes estimations) pour en arriver au bout, et malgré toute l’affection que j’ai éprouvé pour ce PNJ massif comme je l’ai bien trop rarement ressenti dans un jeu vidéo, je n’y rejouerai tout simplement jamais. Je peux dire que le jeu est à l’image de la bête, il faut vraiment apprendre à l’apprivoiser avant de réellement l’apprécier, et peut-être qu’on apprécie d’autant plus l’affection entre ce duo de personnage si on a déjà possédé un animal chez soi. Une chose est sûre, j’aurais du mal à oublier Trico, car j’ai ressenti ce “petit truc” qui fait que j’en ai même eu les larmes aux yeux à un moment du jeu… snif !

Trophées
Le choix des trophées aurait pu être intéressant si le jeu avait bénéficier d’un chapitrage après l’avoir terminé une première fois, mais je m’arrêterai aux 12% déjà acquis, sans jamais avoir la moindre intention de relancer le jeu. Je ne sais pas s’il faut féliciter les possesseurs du trophée platine, ou plutôt les juger pour leur masochisme à s’infliger un tel supplice.

Trophée Platine Trophées Or Trophées Argent Trophées Bronze Voir la liste des trophées pour The Last Guardian Trophées Bronze Trophées Argent Trophées Or Trophée Platine

Et donc ?
Au delà d’un gameplay exécrable et d’une prise en main particulièrement éprouvante, The Last Guardian se révèle être une histoire enivrante, qu’un amateur de jeu vidéo se doit de vivre. Un jeu qui m’a touché, mais auquel je n’ai vraiment plus envie de toucher ! Avouons-le, c’est avec plaisir que je me tourne désormais vers un jeu avec un vrai gameplay, ça ne peut que faire du bien !

Note : 7,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)

[TEST] The Last Guardian sur PS4
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