Après un Gran Turismo 5 ayant beaucoup fait parler de lui pour de multiples reports de sortie, c’est avec une arrivée beaucoup plus discrète que le 6ème épisode de la licence a débarqué, le 6 décembre dernier.

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1200 Vroooom

Polyphony Digital est de retour avec ce Gran Turismo 6 sortis quasiment incognito, faute de nouvelles générations de consoles sorties les jours précédents. Cependant, il semblerait que la boîte de développement japonaise et Sony aient compris les erreurs du passé, proposant un titre complet le jour la (première) sortie annoncée, chose pas toujours commune pour les jeux l’année passée. 16 ans après la sortie du premier épisode, GT (pour les intimes) se doit s’imposer en restant la référence en matière de simulation côté PlayStation, notamment grâce à son volume de véhicules disponibles toujours aussi bluffant, avec quasi 1200 (mille deux cents !) véhicules !

Back to the Pop

J’insère le Blu-ray dans la console, je visionne la vidéo d’introduction sur fond de musique classique, dans laquelle on aperçoit toute une série de personnes dans des ambiances familiales, décontractées, et studieuses, avant d’atterrir un peu plus tard dans des usines où sont conçus différents prototypes de voitures … et l’ambiance sonore change progressivement pour une musique Pop Rock où un joli panel de voitures de courses jouables se dévoilent, telle une montée en puissance servant de démo graphique du titre. Évidemment, je ne parlerai pas de la longue installation des données avec la mise à jour du jeu, 1.04 au moment du test, prenant une petite demi-heure … Ah bien si, j’en parle ! Prévoyez ce temps avant d’espérer vous lancer dans un tuto, un poil trop détaillé, mais permettant un utile rappel des recommandations de bases, rappelant notamment que le succès de la série s’est basé sur la partie (très) réaliste de la conduite.

Malgré les années qui séparent le 5 du 6, la modélisation des voitures n’a pas ou peu évolué, même si les replay restent très plaisants à visionner, il faudra atteindre et espérer un numéro 7 sur PS4 pour retravailler la chose.

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Boire ou conduire

Alors oui, j’ai honte de le dire, mais je n’ai pas pleinement profité du titre lors de mon test, l’ayant intégralement réalisé à la Dual Shock 3, ne possédant plus de volant comme j’avais au début de la PS2 (j’avais d’ailleurs le volant officiel GT de Logitech il y a quelques années !). Cela dit, les sensations (et vibrations) restent présentes, et on se remet vite dans le bain de la vraie bonne simu, nous laissant très rapidement mettre le côté bourrin d’un Need for Speed Rivals de côté. N’imaginez même pas couper la route, ou encore rouler trop longtemps sur les bandes rouges et blanches ralentissantes des virages, car la décélération et la perte de contrôle sauront vous rappeler l’importance d’un pilotage optimal.

On retrouvera le même type de menus dynamiques avec tout un tas d’options, telle une interface à la Windows 8, notamment avec les traditionnelles épreuves de permis à passer, les championnats à remporter et le toujours aussi impressionnant lot de voitures à collectionner dans votre garage. Mais, … où sont les voitures d’occasions ? Disparues ?… Du coup les voitures sont toutes à acheter neuves et, oh surprise, un système de “micro”-paiement afin d’accumuler des crédits plus rapidement et se faire plaisir chez les concessionnaires… Même s’il est possible de faire tout le jeu sans ça, on sent un léger foutage de gueule sur les intentions de Polyphony Digital.

Une IA 1 étoile …

J’ai tenu à rapidement passer mon premier permis, ouvrant l’accès à certaines compétitions, mais le système de 3 étoiles à remporter ajoute un côté “Angry Birds like” à ces défis, permettant d’accéder au vrai permis par la suite, mais dont les coupes d’or s’obtiennent assez souvent lors de la première tentative, créant même une lassitude de facilité. L’IA est d’ailleurs tellement robotisée, qu’on a l’impression que votre présence est ignorée. Si bien qu’avec freinage trop rapide, on vous rentrera dedans, un virage non traditionnel peut provoquer un dépassement anti-sportif, etc. Il faudra atteindre de nombreuses heures (ou jouer avec un ami en écran splitté par exemple), pour apercevoir un côté humain à la confrontation.

Bien que sorti complet et sans prologue (Oui, les erreurs de GT5 m’ont clairement fait déprécier la licence !…), certains modes de jeux ont été retirés comme le B-Spec (sorte de pilotage automatique) et l’éditeur de circuits ont tout simplement disparu. Fort heureusement, un mode online permet d’éviter cette IA foireuse, avec une gestion des dégâts, étonnement absente du offline.

J’avais tellement passé de temps sur les Gran Turismo 1 et 2 sur la PlayStation première du nom, et étais devenu plutôt addict à la série, mais là j’ai du mal à prendre encore du plaisir dans ce côté simulation pure, avec des chargements pas hyper rapides, mais surtout un manque de rythme global dans cette licence qui évolue beaucoup plus qu’elle ne révolutionne.

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… et les trophées ? 🙂

Bien que traditionnellement long, ce platine est largement plus abordable que le précédent, que ce soit avec “seulement” une cinquantaine d’heures pour l’obtenir, mais aussi une difficulté largement revue à la baisse, sans trophées online ce qui va largement dans le bon sens (SVP messieurs les développeurs, banissez les put£*%$ de trophées online !!)

Trophée Platine Trophées Or Trophées Argent Trophées Bronze Voir la liste des trophées pour Gran Turismo 6 Trophées Bronze Trophées Argent Trophées Or Trophée Platine

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Et donc ?

Gran Turismo 6 apporte un produit terminé, et globalement agréable malgré son IA, mais conservant les p’tits trucs chiants connus de la série. Un dernier épisode PS3 avant une éventuelle révolution sur la récente génération de consoles ? On ne demande que ça !

Note : 7/10 (test réalisé par JohnCouscous)

Gran Turismo 6 : Test du jeu sur PS3
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